Venoge Festival – Jour 2 : L’art de réinventer la nostalgie
Thomas_Ebert_ photographe venoge festival 2025
On le sait, le Venoge Festival possède ce talent rare : mêler la puissance de l’instant au charme du souvenir. Ce jeudi 14 août, la soirée « revival » en fut l’illustration parfaite, orchestrant un dialogue musical entre générations.
Sean Paul a ouvert le bal avec cette maîtrise rythmique qui lui est propre. Un set calibré pour l’ivresse collective : basses vibrantes, refrains scandés en chœur, et cette énergie solaire qui traverse la foule comme une onde. UB40 a ensuite imposé sa patte reggae feutré, voix caressante, arrangements impeccables rappelant qu’un classique, bien interprété, n’appartient à aucune époque.
photographe : @Andreani_Antoine venoge festival 2025
Puis vint Sheila, silhouette lumineuse, offrant un show millimétré où la prestance scénique le disputait à la générosité vocale. Et lorsque Plastic Bertrand est apparu, le public s’est laissé happer par un rock pop effronté, ponctué de clins d’œil complices.
Photographe: Davide Gostoli_DS Venoge festival 2025
Mais la soirée n’en avait pas fini avec ses surprises. À Minuit 27, la scène s’est transformée en cabaret pop multicolore : Plastic Bertrand y a retrouvé Helmut Fritz, Leopold Nord et Vous, ainsi que Laroche Valmont. Un casting qui, sur le papier, relevait du fantasme nostalgique et qui, sur scène, a livré une performance à la fois débridée et parfaitement tenue. Des refrains des années 80 aux hymnes des années 2000, le set fut un tourbillon maîtrisé, jouant sur la corde sensible sans jamais sombrer dans le pastiche.
En filigrane, cette soirée a rappelé que le revival, lorsqu’il est porté par des artistes authentiques et une scénographie soignée, n’est pas un regard vers le passé… mais une manière d’amplifier le présent.